Actualité

Premier jour de l’égalité salariale?

   /   0  /    - -

Et si ce n’était plus un rêve? En novembre, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, et la secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, avaient présenté un index pour lutter contre cette injustice des écarts salariaux F/H 

A compétence et poste égaux, l’écart moyen salarial F/H est toujours de 9 %. Cet index entre en vigueur ce vendredi 1er mars 2019 pour les entreprises de plus de 1 000 employés. Le but : obliger à terme, les entreprises de plus de 50 salariés à faire les calculs, et réduire ainsi les inégalités rendues visibles. Concrètement, l’index va prendre la forme d’une échelle de 100 points comprenant quatre ou cinq critères, selon la taille de l’entreprise.

  • Le premier, le plus important, est celui de l’écart de rémunération entre femmes et hommes, noté sur 40 points. Pour obtenir ces 40 points, il faudra avoir 0 % d’écart de rémunération.
  • Les quatre autres critères sont l’écart dans les augmentations annuelles (20 points), l’écart dans les promotions (15 points, mais uniquement pour les entreprises de plus de 250 salariés), les augmentations au retour de congé maternité (15 points) et enfin la présence de femmes parmi les plus gros salaires de l’entreprise (10 points). En deçà de 75 points, les entreprises seront dans le rouge et devront agir.
  • Pour assurer son efficacité, l’index se double d’une obligation de transparence puisque les entreprises devront rendre ces écarts publics, dès ce vendredi pour les grandes entreprises.
  • Les autres auront jusqu’au 1er septembre (et jusqu’à 2020 pour les moins de 50 salariés).
  • Surtout, l’outil comprend des sanctions financières pour celles qui n’auront pas fourni d’efforts. Cette pénalité, pouvant aller jusqu’à 1 % de leur masse salariale, s’applique en cas de non-publication de l’index, si les entreprises en faute ne mettent pas en œuvre de plan de correction, mais aussi si elles ne parviennent pas à réduire les écarts salariaux dans un délai de trois  ans.

Alors que jusqu’à présent les entreprises avaient «une obligation de moyens», elles auront désormais «une obligation de résultat», insiste la ministre du Travail. En janvier, son ministère a indiqué avoir réalisé une première simulation, qui montre que seulement 6 % des entreprises de plus de 50 salariés ont 40 points sur le premier critère. Ce qui signifie que 94 % ont des efforts à faire pour arriver à l’égalité salariale.

Aidez votre entreprise à respecter ses obligations. Restez vigilantes, regardez tous les conseils que nous publions sur ce site pour vous aider dans votre négociation salariale.

Accéder à l’ensemble des actualités.

Photo de William Wegman